La maison : lieu privilégié de ce roman
Dans ce livre, comme dans son recueil de poésie, Alix Lerasle ancre ses écrits dans la maison. Une manière pour elle de permettre à l’histoire de se déployer : “La famille, pour moi, l’espace de la maison, c’est par extension le foyer, l’endroit où on vit. Et je trouve qu’il y a quelque chose de très intéressant d’en venir expliquer, exprimer comment les émotions vont modifier notre relation à notre lieu de vie. Et puis, de façon tout à fait esthétique, je trouve que la matérialité de la maison, c’est quelque chose qui m’intéresse“. En fait, la maison fait partie intégrante de cette histoire : “la maison fait partie de l’histoire. Elle réagit à ce qui se passe à l’intérieur, entre ses murs. Et on ne sait pas très bien de quel côté elle est et pourquoi elle réagit à quoi, mais tout à fait, c’est un personnage.“
Un livre sur le silence et les non-dits
Avec ce roman, la poétesse Alix Lerasle a voulu donner de la place au silence et aux non-dits qui existent dans une famille. “La mère est malade mais n’en parle pas à sa fille. Naty lui est handicapé mais on ne parle pas du fait qu’il est fragile. Dans tout ça, la narratrice va alors essayer de remettre du langage dans tout ça en inventant ses propres personnages.“
Du verre entre les doigts, premier roman d’Alix Lersale aux éditions du Castor Astral, un livre qu’on ne peut plus lâcher une fois commencé et qui bouleverse, tout simplement.