John Lennon, Paul McCartney, David Bowie and the others: eternal relevance of rediscovered classics

John Lennon, Paul McCartney, David Bowie and the others: eternal relevance of rediscovered classics
John Lennon, Paul McCartney, David Bowie and the others: eternal relevance of rediscovered classics

John Lennon, bien sûr, dans une ballade qui ne fait pas qu’un peu penser à « Imagine ». Bien moins connue, « Out the Blue » figure dans un album sorti en 1973 et qui s’appelait Mind Games, comme jeux d’esprit, au pluriel. Qui avait été accueilli plutôt fraîchement à l’époque. Au point d’ailleurs que je me rappelle avoir fait une croix dessus. Je m’étais méfié, les critiques avaient été assez dédaigneuses. Le consensus d’alors, c’est que c’était du sous « Imagine ». Je n’avais pas acheté cet album, en me disant, sans doute, qu’il valait mieux réserver mon argent de poche à, mettons, des albums de Traffic ou Roxy , ou d’autres trucs ultra-obscurs. Un demi-siècle plus tard, Mind Games fait l’objet d’une de ces restaurations méticuleuses auxquelles on s’est aujourd’hui habitué. C’est un peu comme dans une exposition qui permet de découvrir les esquisses d’une œuvre, les dessins préparatoires, les variantes et le tableau final, amoureusement dépouillé de toutes ses couches de vernis superflues. Restauré dans ce qui est censé être sa fraîcheur initiale.

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Dans la musique, parfois, on est fait peut-être trop. Personne ne semble capable d’arrêter ces équipes de restaurateurs-archéologues du son, el l’occurrence dirigées par le fils de John et Yoko, Sean. Dans la réédition du Mind Games de John Lennon, il y a carrément l’équivalent de six CD, avec toutes une série de mix différents, le « Ultimate Mix », le « Elemental Mix » et encore le « Elements Mix ». Sans parler de la prise 12 ou 18 de telle chanson retrouvée dans les archives. Qui écoute l’intégralité de ces documents sonores ? Personne, naturellement. Cependant, quand on survole l’ensemble, il arrive qu’on s’arrête, ébloui. Ce qui a été mon cas quand je suis tombé sur cette chanson, « Out the Blue », que, pour être honnête, je n’avais jamais entendue de ma vie.

Juste un point historique. John Lennon a écrit plusieurs chansons témoignant de son amour pour Yoko. Très directes, à la naïveté pour ainsi dire violente, comme celle d’un enfant. Celle-ci en fait partie. « Sans crier gare tu es arrivée, la tristesse de ma vie s’est envolée, toute ma vie une lame m’a lentement rongé, je suis né pour t’avoir dans ma vie ». Sauf que ce témoignage de gratitude amoureuse survenait dans un moment particulier : Yoko Ono venait de mettre John Lennon à la porte de leur appartement new-yorkais, lassée de ses infidélités. Lennon vivait une liaison, notoire, avec son assistante, May Pang. Il est parti s’installer à Los Angeles. On a appelé pudiquement cette période son lost weekend, son week-end perdu, une période où il a pas mal forcé sur la bouteille, passant ses nuits dans des boîtes avec ses camarades Keith Moon, le batteur des Who, et le chanteur Harry Nilsson. Sur le plan de sa carrière, Lennon était dans un entre-deux. Son double album signé avec Yoko Ono, Some Time in New York City, avait été fraîchement accueilli. Il faut dire, cet album composé pour moitié de chansons politiquement engagées, plutôt médiocres, il faut dire ce qui est, où il était accompagné par un orchestre de rue sur lequel il était tombé en se baladant dans les rues de New York, ne méritait sans doute pas mieux.

En exil, façon de parler, à Los Angeles, Lennon avait enregistré l’album Mind Games en compagnie d’excellents musiciens locaux. Il a plus tard décrit cet album comme, je le cite, « un disque de transition où après une période pendant laquelle j’avais été un activiste politique du genre cinglé, je suis redevenu un musicien. Qui prenait du plaisir à chanter ». En fait, Mind Games contient de très bonnes chansons et Sean Lennon et l’équipe de spécialistes du son qui ont travaillé avec lui sur les bandes matrices ont eu l’excellente idée de gommer les chœurs et la réverbération excessive sut la voix de Lennon. Autre restauration sonore présentée cette année. Elle concerne un enregistrement, paru la même année que Mind Games, 1973, dû lui aussi à un ancien membre des Beatles, en l’occurrence George Harrison. Un album intitulé Living in the Material World. Qui, lui aussi, fait l’objet d’une réédition qui est également une restauration, présentant un nouveau mix. Une entreprise moins ambitieuse, on n’y trouve que treize variantes supplémentaires. Notamment cette version du tube « Give Me Love, Give Me Peace on Earth », juste George, sa voix et sa guitare folk. On sent une forme désillusion, de tristesse, dans cette chanson à voix nue.

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Pour en savoir plus, écoutez l’émission…

Playlist :

John Lennon – « Out the Blue – Elemental Mix » album « Mind Games (The Ultimate Collection) » 
George Harrison – « Give Me Love (Give Me Peace on Earth) – Take 18 » album « Living in the Material World (50th Anniversary) » 
Paul McCartney • Wings – « Jet – Underdubbed Mix » album « Band on the Run (Underdubbed Mixes) » 
David Bowie
« Lady Stardust – Alternative Version – Take 1 » album « Rock’n’Roll Star! »
« I Can’t Explain – Trident Studios Version » album « Rock’n’Roll Star! » 
Talking Heads – « Psycho Killer (Acoustic Version) [Feat. Arthur Russell] – 2024 Remastered »
The Waterboys – « This Is the Sea – Tom Verlaine Lead Guitar » album « 1985 »
Suede – « We Are the Pigs » album « Dog Man Star (30th Star Anniversary Edition) »
The Lilac Time – « A Taste for Honey – The 2024 Remaster » album « Astronauts (The 2024 Remaster) »
Oasis – « Sad Song – Mauldeth Road West Demo, Nov ’92 » album « Definitely Maybe (30th Anniversary Deluxe Edition) »

Very Good Trip : Paul McCartney Listen later

listen 56 min

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