Cuisine and prejudices | France Culture

Local josiane. Local Wednesday 04th December 2024 05:49 PM REPORT

Cela fait 18 ans qu’Abass est boucher. “Je me suis pris de passion pour ce métier parce que j’ai trouvé ça fascinant de partir d’une carcasse de bête complètement brute et d’en faire quelque chose d’esthétique, de consommable […] Each carcass is unique.” Abass.

“Je me sens héritier d’un patrimoine et d’un savoir-faire, d’une culture que je dois partager, transmettre”

Abass, ayant grandi en France dans une famille originaire de Côte d’Ivoire, est fier de la “touche française” : “la convivialité, le bon goût, être bon vivant, toutes ces valeurs qu’on nous reconnaît à l’étranger avec nos différentes spécialités“. Si bien qu’il a voulu mettre en avant son travail et les spécialités françaises bouchères sur les réseaux sociaux, afin de “parler aux jeunes ” et “d’amener une image positive ” de la boucherie.

“Je ne m’attendais pas à voir autant de haine juste en mettant en avant les produits français”

Mais après la première publication, Abass reçoit de nombreux commentaires racistes : “J’ai été pris à partie par des gens qui n’ont pas apprécié que je commence la vidéo en disant “Nous les français”, parce que pour eux, je n’étais pas français. Parce que je n’avais pas la couleur qui leur allait.” Abass.

Goundo travaille dans un petit restaurant en tant que cheffe. En plus du racisme, elle a vécu des violences sexistes. Elle raconte que le milieu de la cuisine est particulièrement austère aux personnes racisées.

“Il est peu commun qu’il y ait des femmes noires dans le milieu de la cuisine. Donc j’ai subi des violences sexistes dans la moitié des établissements où j’ai été”

Goundo se rappelle par exemple la fois où le chef de l’ancien restaurant dans lequel elle travaillait lui a donné une fessée devant ses collègues en disant qu’elle avait “un gros cul “, elle a démissionné.

Merci à Goundo, à Abass et à son équipe.