The latest “French Fractures” survey notes “an explosion of distrust in the political system”

The latest “French Fractures” survey notes “an explosion of distrust in the political system”
The latest “French Fractures” survey notes “an explosion of distrust in the political system”

Le pouvoir d’achat demeure la première préoccupation des Français dans un pays qu’ils jugent massivement “en déclin”, selon une enquête annuelle Ipsos-Sopra Steria publiée lundi. Interrogés sur les enjeux qui les préoccupent le plus “à titre personnel”, les Français placent en tête “les difficultés en termes de pouvoir d’achat” (38%), devant “la protection de l’environnement” (23%) et “le niveau de la délinquance” (22%), selon ce sondage sur “les fractures françaises” pour Le Monde, le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) la Fondation Jean-Jaurès et l’Institut Montaigne. Autre enseignement de cette enquête, la “est en déclin” pour près de neuf Français sur dix (87%, 18 points en plus par rapport à l’élection présidentielle en 2017). Cette enquête montre aussi que la défiance envers les politiques n’a jamais été aussi grande.

Brice Teinturier, directeur général délégué d’IPSOS :

“C’est une des conclusions majeures de l’enquête. L’enseignement est une explosion de la défiance au regard du système politique, du président de la République, mais également des représentants politiques, de toutes les instances de l’Assemblée nationale. L’image des responsables politiques qui avait tendance à s’améliorer ou aller moins mal ces dernières années, là aussi elle plonge. C’est une gigantesque déflagration qui se produit, qui est la conséquence à la fois des effets délétères de la dissolution qui se poursuit, mais également de l’explosion du bilan économique du président. Les Français ont pris conscience des déficits.”

Gilles Finchelstein, secrétaire général de la Fondation Jean Jaurès :

“Si Emmanuel Macron a été élu en 2017, c’est sans doute qu’il incarnait une rupture non pas avec la politique. Il l’incarnait par son âge, son parcours, cette volonté de transcender le clivage gauche-droite. Huit après, qu’est-ce qu’il ne va pas, où est la crise ? C’est la politique. Quand on regarde la manière dont évolue la confiance dans les différentes institutions : on teste 20 institutions au sens large, l’armée, la police, les entreprises, la justice, les scientifiques, l’école. Tout, cette année, un peu. Ce qui baisse : l’institution “présidence de la République”, les députés, les partis politiques. De quatre, cinq, six points.”

Anne Muxel, sociologue, directrice déléguée du CEVIPOF :

“Plus qu’une explosion, c’est une aggravation. Cette défiance politique, cela fait maintenant dix ans que l’on observe. Ce qu’on mesure avec cette enquête, c’est cette aggravation suite à cette séquence électorale et politique inédite qui a profondément bousculé, inquiété, désarçonné les Français.”

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