Mercredi 25 décembre, Moscou a frappé l’Ukraine en visant des centrales thermiques. Des centaines de milliers de foyers se sont retrouvés sans chauffage, sans électricité, alors que la température est actuellement très basse en Ukraine. L’attaque d’infrastructures énergétiques peut-elle faire plier l’Ukraine presque trois ans après le début de la guerre ?
Les infrastructures énergétiques : des cibles stratégiques
Depuis octobre 2022, les frappes russes visent systématiquement les infrastructures énergétiques ukrainiennes, notamment les centrales thermiques et hydrauliques. Ces attaques détruisent le tissu économique et perturbent l’accès aux services de base comme le chauffage et l’eau. “On voit notamment des migrations par centaines de milliers de personnes qui sont dues à ces frappes”, avance Sami Ramdani.
S’adapter aux frappes
Face aux attaques continues sur ses infrastructures, l’Ukraine a développé plusieurs stratégies pour garantir la continuité des services essentiels. Cela inclut l’utilisation de générateurs à fuel et de panneaux solaires dans des lieux clés comme les hôpitaux, poursuit le chercheur. “A une échelle un peu plus systémique, on voit la mise en place de centres de résilience dans les villes ukrainiennes où encore des générateurs, des moyens de brancher les téléphones et ce genre de choses vont être mis à disposition de la population”.
La vigilance accrue des marines européennes et otaniennes
Au-delà de l’Ukraine, des incidents ont eu lieu entre l’Estonie et la Finlande, rappelle Sami Ramdani. Un énorme câble électrique sous-marin est tombé en panne. Un pétrolier russe a été placé en haut de la liste des suspects. Les infrastructures sous-marines, telles que les gazoducs et câbles de communication, sont devenues des cibles stratégiques. Ces sabotages ont conduit à une vigilance accrue des marines européennes et de l’OTAN pour sécuriser ces installations, qui sont cruciales pour l’équilibre énergétique transnational.
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