On y incarne un pêcheur professionnel débarquant en catastrophe sur un petit archipel où l’on a cruellement besoin de ses services. Il est accueilli sèchement par le maire de La Grande Moelle, le port principal de la région.
Il vous fournit un nouveau navire, le vôtre s’étant échoué sur les récifs. Et vous voilà parti pour de joyeux allers-retours dans des eaux azurées, à pêcher des maquereaux, des cabillauds et autres poiscailles avant de les revendre au poissonnier du coin. Tout ça en respectant, bien sûr, le seul conseil qu’on vous a donné : on ne navigue pas de nuit. Mais c’est uniquement parce qu’un épais brouillard recouvre les environs. Rien de bien méchant. Bien entendu. Sauf si vous écoutez la gardienne du phare, qui assure voir des choses étranges apparaître à la nuit tombée.
Terribles secrets, créatures indicibles, et pêche à la ligne
Petit à petit, quelques détails vont éveiller vos soupçons. De temps en temps, au bout de votre ligne, il y a un poisson horriblement déformé, avec un cerveau disproportionné, des yeux en trop grand nombre, ou des écailles bizarrement lumineuses. La nuit, quand vous essayez de trouver le sommeil amarré au port, vous croyez voir d’étranges lueurs à travers le brouillard. Et puis, il y a l’histoire de l’ancien maire de La Petite Moelle, l’île voisine, devenu fou avant de disparaître…
Car “Dredge” n’est pas juste un simulateur de pêche en mer : c’est un simulateur de pêche dans une mer dont les profondeurs abritent de terribles secrets, des créatures indicibles, et d’anciennes malédictions. Et plus vous allez vous éloigner des côtes pour ne pas manquer de poissons, plus toutes ces horreurs viendront nager à quelques centimètres de votre hameçon.
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Méfiez-vous des apparences
Tout le génie de “Dredge”, c’est que c’est le plus mignon des jeux de pêche horrifiques. Il mélange avec délice un concept de jeu habituellement cosy et apaisant, avec un style graphique mi-joli mi-flippant selon l’heure de la journée, et l’ambiance lourde et pesante des œuvres de HP Lovecraft, une inspiration clairement assumée. Un cocktail qui coche au moins deux cases dans mon bingo des trucs qu’il faut mettre dans un jeu pour me faire mordre à l’hameçon : un mystère horrifique à résoudre, et une boucle de gameplay aussi simple qu’addictive (on sort pêcher du poisson, on vend le poisson, on utilise l’argent gagné pour aller chercher de plus gros poissons un peu plus loin, etc.).
C’est bien simple, quand j’ai commencé à tester le jeu “pour voir”, je ne l’ai arrêté que quatre heures plus tard (je ne sais pas si c’est bon signe pour ma santé mentale). Alors, n’hésitez plus : prenez votre meilleure canne à pêche et gardez le cœur bien accroché. Cette paisible sortie en mer risque de tanguer un peu.
???? “DREDGE” – Disponible sur PC, PlayStation, Switch, Xbox et iOS/Android
Merci à Manon Derdevet, Ugo Emprin et Adrien Serrière pour le doublage des voix
