Salut tout le monde !
Vous avez passé de bonnes vacances ? Ouais ?
Moi, j’ai failli mourir. Allez, c’est parti pour ma chronique d’humour !
Nan, je vous jure, là ça va, mais j’ai cru que j’allais crever.
Alors je sais que vous allez me dire : « Mais Camille, en même temps, on t’avait dit de ne pas accepter les concours de shots avec Tristan Lopin. »
Bah ouais, mais vous me connaissez, j’aime les défis.
Après, c’est vrai que ça aurait pu me mettre la puce à l’oreille quand le barman a demandé :
« Combien de shots ? »
Et que Tristan a répondu : « 8 mètres. »
C’est jamais bon signe quand la réponse n’est pas dans la même unité que la question.
Bref, je vous raconte : j’étais en vacances à Marseille, installée dans un appart que j’occupe régulièrement, et dont la voisine du dessus est assez bruyante.
Ce genre de voisins qui ont un bébé qui hurle, qui mettent la musique à fond, qui déplacent des meubles à 4 heures du matin, et surtout qui ont pour habitude de laisser rouler des objets en verre sur leur parquet.
Et ça, ça, ça me rend dingue.
Parce qu’autant le reste je peux comprendre : ton fils fait ses dents, tu fais une petite teuf, tu déménages en heures creuses. Pourquoi pas.
Mais c’est quoi le délire de faire rouler des trucs sur le sol ? Tu pratiques le mölkky en intérieur ? Tu joues à la bouteille en distanciel ? Ça tangue chez toi ?
Non parce que moi, je croyais qu’au-dessus, c’était un deux-pièces en fait, mais apparemment c’est un trois-mâts.
Et donc, un dimanche matin aux alentours de 6h12, ça repart.
Je lui envoie un petit message pour lui demander si éventuellement elle pouvait manœuvrer à tribord un peu moins fort.
Pas de réponse.
Sauf que cinq minutes plus tard, j’entends une voix d’homme, peut-être son compagnon, qui se met à hurler :
« Mais qu’est-ce qu’elle a cette grosse bip ? Je vais la tuer ! Je vais la voir moi, je vais descendre, je vais la bip, je vais la bip, cette sale bip de bip, je la bip ! »
Alors avant d’aller plus loin, je tiens déjà à féliciter la régie pour ce très beau travail.
Ça, c’est pas du travail de bip.
Et donc, à l’entendre, cet homme que je ne connais pas a apparemment pour projet de défoncer ma porte puis ma gueule.
Une réaction démesurée, vous avez dit ? Quelque peu…
D’aucuns diront que c’est Marseille, bébé, moi, je dirais qu’à ce moment-là c’est plus Scarface, baby.
Et ça a duré 45 minutes comme ça : l’entendre me menacer, ouvrir la porte de son appart, dévaler les escaliers dans ma direction en hurlant qu’il allait me tuer, se faire retenir par la voisine et son bébé apeuré, remonter, puis recommencer.
Pendant ce temps-là, j’étais en suspense, essayant de me raisonner mais trop paralysée pour appeler à l’aide.
Quarante-cinq minutes comme ça…
Alors… J’en ai passé des mauvais moments, hein…
J’ai vécu des injustices, j’ai fait le festival d’Avignon, j’ai même vu Joker 2.
Mais alors celui-ci reste quand même mémorable.
Moi, j’entends tout ça, je sais pas à quelle sauce je vais être mangée, je suis seule, coincée, j’ose pas sortir car j’ai très peur qu’il me saute dessus dans le hall d’immeuble.
Et même si j’ai deux, trois complexes, c’est vrai que je tiens à mon corps !
Bien sûr, je m’étais enfermée à double tour, mais je vais pas vous mentir, on est sur un vieil immeuble marseillais. Donc la porte, c’est plus une porte de placard, quoi.
T’ouvres chez moi, tu prends les Miel Pops, et tu refermes !
Du coup, à la troisième tentative du mec qui descend les escaliers dans ma direction en me menaçant, je vous avoue que je suis complètement tétanisée.
Mais je finis par appeler un pote, Matteo, le sang de la veine, qui débarque en moins de 10 minutes et m’escorte depuis mon salon jusqu’au café du coin.
Là, je suis en état de choc, mais dès que je reprends un peu mes esprits, je réalise et je me dis :
« Putain, j’ai eu chaud ! Dire que j’ai failli ne pas avoir de chronique de rentrée ! »
D’ailleurs, j’ai hésité à raconter les faits dans une déposition ou dans une chronique.
Finalement, j’ai fait les deux.
La suite à écouter et à découvrir en vidéo…