Il y a quelques jours, c’était le 22 novembre. Et que s’est-il passé ?
Le banquier de Mariah Carey s’est remis à compter. Oui.
Mais surtout… j’ai mis mon sapin de Noël.
Vous vous rendez pas compte… Je veux pas me vanter ni rien, mais j’ai dans mon salon : le 3ᵉ sapin 2025 vendu au Brico de la Chaussée de Charleroi à Bruxelles.
Je suis sur le podium. On est là.
Mes potes m’ont demandé :
— Du coup, t’as reçu un truc ?
Ben… un sapin. Donc c’est super.
C’est tôt, mais franchement, quitte à buter un arbre, autant l’utiliser le plus possible. C’est pour ça que quand on m’offre un bouquet de fleurs, je finis par le manger. Une pivoine, en soi, c’est juste de la roquette qui a de l’ambition.
En plus, j’aime bien l’idée d’avoir un arbre mort à l’intérieur. Comme ça, au moins, je suis plus la seule chez moi à l’être.
Puis, au moins, pour une fois, ça sera pas de ma faute s’il a clamsé.
Parce que là, j’ai racheté des plantes vertes y’a deux semaines. C’était terrible.
J’étais dans le magasin, vraiment en train de décider lesquelles allaient venir mourir chez moi. Mon appart est juste un cimetière à plantes. Je leur fais des petites tombes sur lesquelles je mets des fleurs. La boucle est sans fin.
Logiquement, y’a un peu une règle de : “il faut attendre début décembre pour mettre le sapin.”
Ça me saoule. C’est vraiment l’équivalent de : “il faut pas coucher le premier soir.”
Vas-y, on est en 2024, on fait ce qu’on veut. Donc moi, j’ai mis mon sapin en novembre par féminisme.
Surtout, j’ai mis un sapin super tôt, alors qu’en vrai, j’aime même pas Noël. J’aime juste accrocher des petites guirlandes. J’aime trop les décorations qui font de la lumière dans tous les sens.
En général, quand t’aimes les fenêtres qui clignotent, t’es soit fan de Noël, soit travailleuse du sexe à Amsterdam. Mais je parle pas bien néerlandais.
Pijpen is tachtig euro.
Moi, Noël, j’aime que la déco. Coup dur pour Jésus.
Il voulait être un modèle de vie, il se retrouve à être mon instagrameuse déco préférée. À deux millénaires près, il faisait des vlogs. Lena Sanctification.
Mais d’un côté, je me dis : je suis pas croyante et j’aime pas Noël. Mettre un sapin, c’est de l’appropriation culturelle.
Mais c’est un gros classique dans les religions. On s’en fout de lire le livre, on prend que les trucs qu’on aime : la déco et les jours fériés.
Les jours fériés, ça nous fait aimer tout un tas de choses qu’on connaît pas vraiment. Que ça soit ceux pour des religions ou pour des guerres, on se rappelle plus exactement pourquoi y’a congé, mais ça fait plaisir.
Alors qu’il y a un devoir de mémoire. Il faut jamais oublier qu’il y a des gens qui se sont battus pour qu’on puisse faire le pont.
Cinquante millions de morts pour qu’on puisse bruncher un mardi. On n’oublie pas. Et on redemande du saumon.
D’ailleurs, je crois que la vraie raison pour laquelle la France ne se mouille dans aucun conflit, c’est parce que Macron a peur que ça parte en guerre mondiale et que ça crée des nouveaux jours fériés.
Tu sens que des fois, ça le démange d’envoyer des troupes, mais il sait que si ça va trop loin, y’a plus personne qui va bosser au mois de mai.
Donc je prends que ce qui m’intéresse dans les fêtes religieuses. Mais en vrai, je trouve ça quand même vraiment beau de fêter des choses comme Noël alors que le monde est en feu.
C’est trop mignon :
— Oui, on va droit dans le mur, mais regarde, j’ai mis un cadeau dans des très très grandes chaussettes.
La suite à écouter et à découvrir en vidéo…