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Boycott: booksellers against Bolloré

En juillet dernier, entre les deux tours des élections législatives, de nombreuses associations et ONG ont lancé la campagne Désarmer l’empire Bolloré contre le milliardaire breton qu’ils accusent d’utiliser ses médias et ses entreprises pour véhiculer les idées de l’extrême droite. Cette semaine, ce sont des libraires qui se manifestent en publiant une tribune pour expliquer leur refus de mettre en avant les ouvrages du groupe Hachette. Propriété de Vincent Bolloré depuis 2023, Hachette est le premier éditeur français qui regroupe des grandes maisons comme Armand Colin, Fayard, Grasset ou Stock.

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Les brèves du jour

  • Signée par plus de 200 réalisatrices, réalisateurs et scénaristes, une lettre ouverte alerte sur l’impossibilité pour les spectateurs français de pouvoir visionner d’anciennes œuvres produites pour la télévision. Or ces centaines de films ou de séries télévisées réalisées au cours des dernières décennies ont été financés par le service public via le CNC ou la redevance. Mais surtout, elles font parties de la culture française et ont réunis des millions de téléspectateurs lors de leur diffusion. Les signataires appellent donc à la création d’une plateforme pour rendre accessible, que ce soit gratuitement, par abonnement ou à l’achat, ces milliers d’heures de programmes.
  • Nicolas Dubourg, le président du Syndicat des entreprises artistiques et culturelles (SYNDEAC) a démissionné. Il brigue une nouvelle direction d’un lieu culturel à et veut éviter les conflits d’intérêt. Ce syndicat crée en 1971 compte plus de 500 adhérents, des lieux, des festivals comme des compagnies et joue de son poids dans la définition des politiques culturelles. Nicolas Dubourg se dit satisfait de sa présidence même si de nombreux chantiers sont encore en cours et que la récente crise dans la région qui voit ses subventions à la culture baisser de 73 % nécessite rapidement des actions fortes et coordonnées.
  • Dans un reportage, le journal britannique The Guardian met en lumière le renouveau littéraire que connaît Mossoul, la deuxième ville d’Irak, après des années de guerre. Durant son occupation par l’État Islamique de 2014 à 2017, 100 000 livres ont été brûlés. Pourtant, de nombreux habitants se sont mis à écrire durant cette période et aujourd’hui Mossoul voit éclore de nouveaux écrivains, poussés par l’envie de raconter ce qu’ils ont vécu pour que leurs histoires ne tombent pas dans l’oubli, et pour exorciser ces années difficiles. Ainsi, un club de lecture avec plusieurs centaines de membres a ouvert au public en 2022.
  • Plus de 60 ans après le film de Luchino Visconti, Le Guépard va connaître une nouvelle adaptation. Netflix a en effet annoncé la sortie d’une série tirée du célèbre roman de di Lampedusa. Prévue pour 2025, cette coproduction italo-britannique a été réalisée notamment par Richard Warlow, le scénariste de la série Le Serpent. Dans ce nouveau Guépard en six épisodes d’une heure, plus d’Alain Delon ni de Claudia Cardinal pour incarner les rôles de Tancrède et d’Angelica, comme dans l’adaptation de 1963, mais Saul Nani et Deva Cassel. Publié en 1958, le roman raconte la fin de l’aristocratie italienne lors de l’unification du pays à la fin du XIXe siècle.
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