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François-Régis Gaudry: “Cookbooks, there is something for everyone!”

Il y en a pour tous les goûts et pour tous les niveaux et de plus en plus, ces livres dépassent largement l’énonciation de recettes : ce sont aussi des histoires que l’on y découvre, à l’échelle d’un terroir ou d’une famille. Des recettes et des récits, c’est le dossier du point culture du jour avec François-Régis Gaudry, critique gastronomique, journaliste et auteur.

Si les premiers remontent au XIVᵉ siècle, on assiste depuis quelques années à l’essor et surtout à la diversification du livre de cuisine, passé du statut de manuel utilitaire à celui d’ouvrage tendance. François-Régis Gaudry estime que “il suffit de constater que lorsque vous entrez dans une librairie, l’espace dédié aux livres de cuisine s’est considérablement élargi”. Cet essor qu’il observe depuis environ cinq ans correspond selon lui au confinement, lorsque “les Français ont renoué avec le geste culinaire, se sont remis aux fourneaux et ont été très en demande de livres de cuisine, sur des sujets très diversifiés : faire son pain à la maison, des livres sur la pâtisserie, sur les desserts“. Il nuance toutefois ce constat en rappelant que le marché du livre de cuisine connaît “un petit ralentissement du marché depuis deux ou trois ans.

Brèves

  • On apprend la disparition à 96 ans de Yoji Kuri, réalisateur et dessinateur japonais. Il s’était fait connaître au Japon mais aussi en Occident pour sa liberté de ton en tant que caricaturiste de presse, de manga expérimental, et surtout en tant que créateur d’animation transgressif et avant-gardiste dès les années 60. On lui doit plus de mille films d’animation parmi lesquels Fashion, Les parasites de minuit ou encore Manga.
  • La grève à l’Opera de a été levée le 24 décembre. La grève des salariés de l’Opéra de Paris pour protester contre “un sous-effectif chronique” a pris fin mardi, suite à un protocole d’accord signé avec la direction. Les grévistes dénonçaient des services “exsangues” en raison d’une politique de réduction du nombre de postes qui – je cite : “met l’opéra à genoux”. Ils ont obtenu que 50 postes vacants depuis 2022 soient pourvus d’ici au 30 juin 2025. Les salariés et leurs représentants ont aussi obtenu un rendez-vous le 8 janvier au ministère de la Culture auquel ils comptent demander un rehaussement du plafond d’emplois. Les représentations ont donc repris à Garnier comme à Bastille.
  • C’est l’heure du bilan pour les livres les plus vendus en 2024. Sans surprise, le roman Houris de Kamel Daoud, prix Goncourt 2024, fait partie des livres les plus vendus cette année, avec 309 000 exemplaires écoulés. Succès considérable aussi pour la BD-Manga Instinct, du youtubeur Inoxtag avec 265 000 exemplaires. Le prix Renaudot Jacaranda du chanteur et auteur Gaël Faye n’est pas loin avec 250 000 ventes depuis sa sortie à la rentrée. Un animal sauvage de Joël Dicker et Quelqu’un d’autre de Guillaume Musso dominent ce classement avec respectivement 410 000 et 370 000 exemplaires.
  • Au Japon, il y a de l’idée dans les idéogrammes. Chaque année, un concours est organisé dans l’archipel pour choisir le caractère chinois censé symboliser celle qui s’achève. L’idéogramme choisi pour 2024 a plusieurs significations qui en font toute la saveur. Il désigne à la fois l’or, faisant référence à l’impressionnant palmarès de la délégation japonaise aux JO de Paris cette année. Mais il fait aussi référence à l’argent, notamment associé aux scandales de corruption qui ont entaché le Parti Libéral Démocrate japonais, perdant des élections législatives récentes et sans majorité pour la première fois depuis quinze ans.
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