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The fall of the Assad regime, a setback for Russia

La Russie a été “surprise” par l’offensive des rebelles opposés au gouvernement Assad : ce sont les mots du porte parole du Kremlin hier, Dmitri Peskov. Mais même la presse russe proche du pouvoir parle explicitement d’ “échec syrien” : c’est le cas par exemple d’Alexandre Sladkov, de Rossiya 1, la première chaîne de télévision russe, dont la déclaration a été repérée par le Courrier international.

Il faut dire que Moscou s’était solidement établi en Syrie depuis 2015 et son intervention dans la guerre civile. Il s’agissait alors d’en faire une preuve, selon Radio Free Europe (radio privée financée par le congrès américain), que la Russie était bel et bien de retour sur la scène internationale et que son influence comptait au Moyen Orient (c’était après avoir annexé la Crimée). Perdre la Syrie est donc une “énorme gifle pour Poutine” selon le spécialiste Philip Smyth cité par Radio Free Europe. “Un coup porté au prestige de la Russie” écrit même le chef de la BBC en russe, Steven Rosenberg.

L’opération avait pourtant bien commencé pour le Kremlin puisqu’en échange de son assistance militaire, Moscou a obtenu à l’époque de la part des autorités syriennes deux bases militaires : la base aérienne de Hmeimim et la base navale de Tartous. Le chef de la BBC Russie rappelle qu’il s’agit là pour chacune d’un bail de 49 ans accordé par la Syrie. De quoi permettre à la Russie d’acquérir une position très stratégique dans l’Est de la Méditerranée : il s’agit – en tous cas pour la base navale de Tartous – de son seul et unique accès aux mers chaudes.

Un avenir incertain pour deux bases militaires russes

“Ces deux bases servent de plaques tournantes importantes pour le transfert des sous-traitants militaires en provenance et à destination de l’Afrique” écrit la BBC. Autrement dit précise le Washington Post – qui cite un analyste russe : “la Russie a utilisé la base aérienne de Hmeimim comme plaque tournante non seulement pour frapper les rebelles syriens, mais aussi pour soutenir ses mercenaires en Libye, en République centrafricaine et au Soudan.”

Alors que va-t-il advenir de ces deux bases militaires ? Pour l’instant le ministère des affaires étrangères russe affirme qu’il n’y a “pas de menaces sérieuses”, mais qu’elles sont quand même en “alerte maximale” raconte le Washington Post. Quoi qu’il en soit, “l’incapacité de la Russie à sauver son allié en Syrie aura de profondes conséquences sur la diplomatie de Moscou en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud, où elle ne pourra plus opérer avec la même facilité”  analyse le site The Conversation.

Des conséquences aussi pour le régime russe lui même ! CNN écrit que “la chute du régime Assad porte un coup dur aux aspirations du président russe Vladimir Poutine à devenir un puissant négociant au Moyen-Orient – ​​et soulève aussi !!! de nouvelles questions sur la fragilité de son propre régime“. Dans un éditorial du quotidien russe Kommersant, le directeur du Centre d’analyse des stratégies et des technologies à Moscou explique en effet que la Russie “ne dispose pas des troupes, des ressources, de l’influence et de l’autorité suffisantes pour intervenir efficacement par la force en dehors de l’ex-URSS“. Rouslan Poukhov souligne que l’assaut “prolongé” contre l’Ukraine (…) a “affaibli” la force de frappe de Moscou. Ce revers syrien pourrait donc aussi, ajoute CNN “affaiblir la position de Poutine dans les négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine”.

L’opposant vénézuélien Edmundo González Urrutia veut revenir au Venezuela

Edmundo González Urrutia, qui a fui son pays pour l’Espagne et revendique la victoire à l’élection présidentielle, ne veut pas diriger un gouvernement en exil. Il promet qu’il se rendra au Venezuela le 10 janvier prochain pour prendre ses fonctions. Edmundo Gonzales Urrutia qui accorde une interview au journal El Pais depuis Madrid, où il s’est réfugié le 8 septembre dernier après le mandat d’arrêt émis contre lui dans son pays.

“La détermination est d’être au Venezuela pour prendre mes fonctions, pour lesquelles j’ai été élu par plus de sept millions de Vénézuéliens affirme Edmundo Gonzales Urrutia. J’ai quitté le Venezuela temporairement. Je savais que j’allais revenir à tout moment ce sera donc le 10 janvier, date de l’investiture.” Edmundo González Urrutia qui a remporté plus de 67% des suffrages. La proclamation de la victoire de Nicolas Maduro avait provoqué des affrontements avec les forces de l’ordre28 personnes avaient été tuées et près de 200 blessées.

Le diplomate de dévoile ni quand, ni comment il compte retourner dans son pays et se dit “mentalement prêt” et “confiant” sur le fait de ne pas être arrêté. Autre promesse, celle de faire de l’opposante María Corina Machado sa vice présidente, elle qui vit actuellement dans la clandestinité – cachée – au Venezuela. Elle est elle aussi visée par une enquête pour trahison depuis fin novembre.

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