Dans ce dossier ce n’est la parole de l’un contre la parole de l’autre, affirme l’avocate générale. Il y a bien sûr le récit d’Adèle Haenel, claire, limpide, constant, mais il y a aussi les témoignages nombreux.
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Ce contexte d’une démission générale des adultes qui ne veulent pas entendre le malaise pourtant palpable. Il y a aussi les écrits de Christophe Ruggia, ces lettres écrites à la toute jeune actrice, emprunt du vocabulaire de l’amoureux éconduit. Le réalisateur dont l’axe de défense improbable ne résiste pas aux preuves, affirme l’avocate générale. Mr Ruggia avait toute sa liberté d’homme et sa conscience d’adulte pour ne pas agir poursuit la procureure. Il faut dit elle que cette audience rappelle l’interdit, rappelle qui était l’adulte et qui était étant l’enfant. Il faut que cette audience remette le monde à l’endroit.
La procureure demande donc 5 ans de prison dont 2 ans ferme contre Christophe Ruggia. Deux années qui pourront être purgée à domicile.
C’est désormais la défense qui a la parole et ce sera ensuite au tribunal de trancher.
Les explications de Margaux Stive, éditées par Laetitia de Germon.
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