Résurrection, Révolution, Le premier jour du reste de ta vie, Eden, Comme un boomerang, les titres des albums ou des morceaux d’Étienne Daho portent souvent l’ambition d’un retour, d’un recommencement. À l’image de sa carrière et de son parcours fait de chutes et de renouveaux. Lors de son live à l’Accor Arena, ses tubes croisaient les morceaux de ses albums plus récents.
Le chanteur qui entre si intimement dans la vie des gens qui l’écoutent, estime que le succès des morceaux qu’il a composés puis interprétés est dû à un “pouvoir des chansons qui me dépasse. Écrire une chanson, c’est quelque chose qui est très personnel, mais une fois qu’elle sort de vous, qu’elle appartient au monde, tout le monde peut l’interpréter comme il veut, et l’adopter.” Lui-même parvient encore à écouter les morceaux des autres de façon candide malgré son bagage d’artiste. L’icone de la pop, écouté et plébiscité depuis une quarantaine d’années vit encore cet art comme “une vibration très sentimentale”. Aucune période de son parcours ne s’est jouée sans musique, au point que “j*’ai toujours une musique dans la tête. Par exemple, on arrête de parler, là, je vais avoir une musique dans la tête**”* confie-t-il. Leur mélodie peut venir de la musique des autres, mais aussi être de la musique en devenir.
Lors de l’enregistrement de son concert à l’Accor Arena de Paris le 22 décembre 2023 dans le cadre de la tournée de son “Daho show”, Etienne Daho avait envie d’offrir à son public “toujours la même chose, à savoir que ce soit une fête, une fête des sens, quelque chose de très hédoniste, de faire plaisir et de me faire plaisir.” Au cours de cette tournée, il raconte que tout s’est parfaitement aligné : “il y a l’équipe technique qu’il faut, le répertoire qu’il faut, le groupe qu’il faut.” Il en est déjà presque nostalgique, alors que la tournée n’est pas terminée.
Il admet d’ailleurs rentrer dans un rôle lorsqu’il monte sur scène : “si on réfléchit deux secondes, c‘est complètement absurde de se montrer devant 17 000 personnes. C’est pas du tout le fond de ma nature. On rentre dans la peau d’un personnage. Même si c’est la même personne, il y a les lumières, la scénographie, le costume, toute cette lente préparation avant de monter sur scène, pour se préparer à être celui qui va être regardé”.
“Quand on fait un métier comme le mien, c’est un recommencement où rien n’est acquis”, poursuit Etienne Daho, qui confie ne jamais savoir comment chaque nouvel album sera reçu ou s’il touchera encore les gens : “il y a vraiment une énorme inconnue et en même temps on recommence parce qu’on est en studio, on écrit, il y a un processus qui est comme ça, on remonte sur scène”.
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